dimanche 13 juin 2010

Dernière soirée-livres de la saison !

Elle fut fort agréable, cette soirée, où nous nous sommes retrouvés "entre amis" pour échanger des titres...
A l'origine, des livres pour l'été, mais très vite, les ouvrages présentés se sont éloignés du thème originel. Qu'à cela ne tienne ! Tout le monde avait l'air très content d'entendre parler d'Ibsen ou de Desnos. Non pas que nous soyons des intellos indécrottables, (surtout pas moi, loin de là), mais la joie que chacun a de présenter une trouvaille est tellement communicative qu'elle donne envie de lire même des choses à priori éloignées de ses propres centres d'intérêt. Ainsi, Andréa a commencé très fort par Ibsen, nous convaincant que sa "maison de poupée" est un brûlot féministe, et François a enchainé sur le livre de Lilian Thuram - oui, oui, le footballeur ! - qui explore un domaine original et méconnu : les personnalités noires qui ont marqué l'histoire. (tiens, j'y pense : je n'ai pas l'impression qu'il y ait une femme, d'ailleurs... la ségrégation se niche partout)


Guilhem, comme à son habitude, nous a présenté un livre "hors sentiers battus"... Et nous avons devisé également sur Clara Malraux, son amour fou pour le Grand Homme ; nous avons débattu  d'Erik Orsenna et de son style tout en digression ; nous sommes partis sur les chemins de la science fiction, pas si fictive...
La discussion a passionné les personnes présentes dans le restaurant, venues là simplement pour dîner, j'ai été heureuse de les voir partir enthousiasmées par la formule du dîner-livres. Parfois, c'est bon de se sentir confortée dans ses positions...

Voici donc la liste des livres ont nous avons parlé (allez jusqu'au bout, il y a une conclusion !) :

Une Maison de poupée, d'Ibsen

Mes étoiles noires, de Lilan Thuram

L'entreprise des Indes, d'Erik Orsenna

Madame Bâ, d'Erik Orsenna

Alice aux pays des Merveilles, de Lewis Caroll, illustré par Ralph Steadman

Spin, de Robert Charles Wilson

Destinée arbitraire, de Robert Desnos

Le voyageur imprudent, de Barjavel

La poussière des ombres de Barbara Hembly
 
L'homme du lac de Arnaldur Idridason et tous les autres auteurs suédois qui font frissonner nos nuits, comme Camilla Lackberg, que je vous recommande également.

J'en profite pour faire un clin d'œil à... il se reconnaitra, qui n'a pas osé parler du dernier Guillaume Musso. J'avoue avoir glosé sur cet auteur, mais je me repens : ma devise était "il n'y a pas de hiérarchie dans la littérature". DONC je vais lire ce livre, ça m'apprendra ! On n'a pas le droit de mépriser quelqu'un qui vend des livres à des MILLIONS d'exemplaires. On a juste le droit de ne pas aimer. Mea culpa, maxima culpa.

1 commentaire:

  1. Devoir de réponse

    Anne m'est témoin: peu fier de moi pour cette piètre dérobade devant l'obstacle, j'avais prévu de
    me rattraper en plaçant un commentaire sur le fil qui ne manquerait pas de relater cette ultime
    soirée de la saison.

    Je suis donc celui qui, dissimulé en bout de table, n'a pas "souhaité" présenter le dernier Musso : "La fille de papier".

    A la réflexion, je pense avoir bien fait. D'abord parce que, ne sachant pas en début d'après-midi
    quelle serait ma destination ce soir là, je n'avais pu préparer une intervention, pour moi, totalement inédite.
    Dans le genre "bouquin de plage" (rien de péjoratif ici, on a les plages qu’on mérite !) c'est le premier qui m'est venu à l'esprit, on verra pourquoi. C'eût également pu être "Le quai de Ouistreham" de Florence Aubenas, édifiante et courageuse enquête au fin fond de la précarité ou un Pieter Aspe qui nous donne envie de filer à Bruges sans prendre le temps de faire le plein ou encore "Invisible" de Paul Auster, lequel ne se signale pas, vous le savez mieux que moi, par l'insoutenable légèreté de sa prose.
    Pour terminer, ce n’aurait pu être la dernière production de Marie NDiaye coupable surtout de m’avoir valu un orteil fracturé tant l’ouvrage m’est violemment tombé des mains…

    Pourquoi Musso ?
    D’abord parce que je ne l’avais jamais lu ; ensuite parce que le battage publicitaire m’avait semblé bien véhément ; enfin parce que je donne difficilement quitus à la vox populi.
    Et pourtant, je ne suis pas du tout client des écrits fantastiques, de S.F. et autres récits d’anticipation.

    Je ne m’étendrai pas sur l’histoire, largement exposée par les médias, juste pour dire que, captivé par le récit, j’ai très vite oublié que l’héroïne était fictive. (mon côté « bon public » sans doute…)
    Dans la foulée, j’ai dégotté « Que serais-je sans toi » en Poche, rapidement lu et me voici sans doute accroché pour quelque temps comme ce fût le cas pour Marc Levy.

    Je remercie l’ensemble des convives pour cette agréable et courtoise soirée ainsi que notre délicieuse hôtesse qui peut d’ores et déjà me compter parmi les fidèles de la rentrée.

    Christian

    Ps : ma lecture du moment : « Les yeux jaunes des crocodiles » de Katherine Pancol.
    In-cor-ri-gi-ble…

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