Michelle Barral nous a proposé son spectacle, "Errances", un ensemble de textes autour du voyage.
Michelle Barral, accompagnée de son accolyte Patrice Pivron, à la guitare
A côté des "stars" des poètes, comme Baudelaire ou Supervielle, il nous a été donné de découvrir d'autres écrivains moins connus, mais tout aussi émouvants, notamment un poète guyannais, qui évoquait son pays (cher à Michelle, qui a vécu là-bas pendant 20 ans). Il n'y avait pas que des rimes, pas mal de prose également, avec Duras... ou Bernard Giraudeau, qui en a surpris plus d'un par sa définition du bonheur (cf son livre "les dames de nage"). Il serait trop fastidieux et subjectif de dire pourquoi tel ou tel texte me touche particulièrement, je préfère vous en donner la liste brute, afin que chacun puisse retrouver les lignes qui l'ont marqué(e) pendant le spectacle. Le nombre de textes étant important, il nous a fallu beaucoup de concentration pour arriver à les digérer... mais je suis certaine que nous n'avons pas vraiment réussi ; la seule solution : aller les rechercher et les relire !
Samedi, il m'a été donné d'assister au dernier spectacle de Michelle Barral : "Errances".
RépondreSupprimerJ'avais lu sur la Nouvelle République que : "Ce duo emmène ainsi le public «sur les ailes de la poésie aux quatre coins du globe, en bateau, sur les ailes du vent». L’auditoire franchira «grâce à la magie des mots, les portes d’un univers où tout devient possible, où les frontières sont abolies, où l'homme est libre».
Désagréablement surpris, j'ai été déçu.
La soirée a commencé au mieux, dans une ambiance chaleureuse, douillette, agréable. L'hôtesse du lieu fait preuve de sympathie, entraîne à la convivialité. Organisée, efficace, nous dînons et devisons agréablement.
Puis Michelle Barral se présente et présente son compagnon, Patrice Pivron qui l'accompagnera de morceaux musicaux joués sur sa guitare.
Elle nous dit un texte qui exprime ce que la liberté génère de solitude, combien liberté et solitude se trouvent mêlées.
Alors vient une énoncée, une déclamation de textes dont le choix ne manque certes pas de qualités. Le montage est habile, l'enchainement peut sembler judicieux, mais le débit ne laisse aucun répit, aucun souffle, aucun ajustement entre la récitante et son auditoire. Elle est là, elle déclame, nous attendons un peu d'âme, nous attendons de "franchir les portes d’un univers où tout devient possible". Rien ! C'est fini. Texte noir, sans la moindre note de gaité, ni d'espoir.
Quelqu'un rappelle que le spectacle a pour titre : "Errances".
L'errance c'est le voyage, la flânerie, la promenade, ce sont les hésitations, les rêveries, et aussi les erreurs. Même si nos errances peuvent être empreintes de nostalgie, de spleen, j'aime à penser qu'elles peuvent aussi déboucher sur la gaité et sur l'espoir.
Nous étions à la soirée "Errances" et ma perception a été toute différente. J'ai été enchantée et si les textes pouvaient sembler sombres, les mots étaient porteurs d'espoir, de couleurs, d'odeurs et de vie. La puissance des textes était si évocatrice que je me suis laissée emporter, sans spleen aucun, sous la lune très présente.
RépondreSupprimerJ'ai aimé la profondeur des textes, la chaleur de la voix et de la musique, l'écho des mots dans un enchaînement très travaillé.
J'ai même écrit tellement je voulais garder trace de mon ressenti, alors merci de cette belle soirée menée de main de maître par notre délicieuse hôtesse.
Evelyne